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Amandine  11 septembre 2017  Assmat

C’est votre chouchou !

Avec certains enfants, le courant ne passe pas. Avec d’autres, l’attirance et la sympathie sont si fortes qu’ils en deviennent vos chouchous. Vous recherchez sa présence, vous appréciez son contact. Mais voilà, l’affection privilégiée pour un enfant, aussi taboue que l’aversion, est souvent ressentie mais peu exprimée.

 

Comment expliquer un attachement privilégié avec un enfant ?
L’attirance est naturelle. On exige des professionnels de la petite enfance une neutralité absolue à l’égard des enfants. Les marques d’affection pour un enfant et, au contraire, les manifestations de rejet pour un autre sont mal accueillies, et instantanément jugées comme de mauvaises pratiques. Or, nous négligeons un détail majeur : ces affinités et ces répulsions sont naturelles, fréquentes, spontanées et humaines. De leur côté, les enfants aussi éprouvent des préférences pour tels adultes et une aversion pour tels autres. Il ne pourrait en être autrement dans un univers où gravitent des êtres humains, petits et grands. Certaines fois, l’attirance est immédiate et réciproque. Dès le premier regard, vous sentez que la magie opère. Tous les professionnels ne connaissent pas ce phénomène de chouchou, leur investissement étant plus ou moins important et plus ou moins bien géré. Mais certaines fois, il arrive qu'un tout-petit fasse l'unanimité des professionnels devenant à lui seul le chouchou de la section.

Cet enfant vous renvoie une image positive. Il serait ambitieux de lister l’ensemble des raisons qui peuvent expliquer qu’un enfant vous attire, tant elles sont innombrables et variables d’un professionnel à un autre. Chaque adulte est riche de son histoire et de sa sensibilité. Il peut s’agir d’un enfant sur qui vous exercez un certain contrôle (dans le sens positif du terme) : vous parvenez à le calmer quand il pleure, à l’endormir quand il est fatigué, à le rassurer quand il est stressé. En votre présence, il mange de tout et en quantité adaptée. Il recherche votre contact (sans vous paraître trop envahissant). Dans l’ensemble, et dans les limites de son âge, il tend à respecter les règles de savoir-vivre que vous lui imposez et se révèle sensible à votre autorité. En sa présence, vous vous sentez compétent, important et donc valorisé.

Des parents – « chouchous » .Parfois, cette attirance se joue au niveau des parents eux-mêmes : l’entente avec ses parents est tellement conviviale et sympathique qu’elle retentit positivement sur votre relation à l’enfant. Ses parents vous apprécient et sont reconnaissants de votre investissement à l’égard de la chair de leur chair. Un cercle vertueux s’instaure : naturellement, vous investissez davantage leur enfant et celui-ci vous le rend bien.

Une question de « transfert » ? Certains psychologues estiment qu’à travers le sur-investissement d’un enfant, la professionnelle viendrait réaliser en partie son désir d’être mère, réduisant la sacro-sainte distance professionnelle. Pour ma part, je serais plus mitigée. Certains professionnels confient qu’ils n’ont plus eu de véritables chouchous depuis qu’ils sont devenus eux-mêmes parents. Leur relation aux enfants accueillis se serait spontanément distanciée. D’autres, à l’inverse, confirment qu’ils ont toujours eu des préférences nettes pour certains enfants, de véritables chouchous assumés, même après la naissance de leurs propres enfants. Gare, donc, aux interprétations hâtives et généralistes…

Interdit de s’attacher, vraiment ? Depuis vos premiers pas dans l’univers de la petite enfance, on vous rabâche inlassablement une règle d’or, celle de ne pas s’attacher aux enfants. Cette recommandation, parfois érigée comme un interdit absolu, me parait illusoire. Les mammifères sont programmés pour s’attacher à leurs semblables, petits et grands, pour créer des liens privilégiés avec certains d’entre eux. Cette prédisposition à l’attachement est indispensable à la survie des bébés et au bien-être de tous. Nombre de professionnels m’ont d’ailleurs confié en catimini : « on nous demande de ne pas nous attacher aux enfants, mais c’est impossible ! ».

Et la « juste » distance, alors ? Conserver une « juste » distance avec les enfants demeure la règle d’or n°2 de l’univers professionnel de la petite enfance. Drôle de recommandation. Tout d’abord, rappelons que le terme de « juste distance » est d’une grande subjectivité : ce qui peut paraître « juste » pour votre collègue ne le sera pas nécessairement pour vous. De plus, pourquoi s’entêter à vouloir freiner les manifestations d’affection à l’égard des enfants lorsque l’on sait que les pratiques chaleureuses, tendres et empathiques encouragent justement la maturation de leur cerveau affectif ? L’affection répond à un besoin vital de l’enfant, et non accessoire. Serait-ce une question de mœurs ? Dans la culture française, les manifestations d’affection pour autrui (comme le fait d’exprimer ses sentiments amoureux ou amicaux, de prendre quelqu’un dans les bras, etc.) sont peu encouragées voire gênantes. Ce qui n’est pas le cas outre-Atlantique, aux Etats-Unis ou au Canada, par exemple, ou le contact physique bienveillant est plus spontané. Ceci dit, tout est bien entendu une question de dosage. Certains professionnels, marqués par une réelle vulnérabilité affective et/ ou narcissique, peuvent un jour ressentir une affection débordante et excessive pour un enfant, donnant lieu à une relation exclusive. Un accompagnement spécifique pourrait alors être mis en place. En dehors de ces particuliers, l’ensemble des manifestations d’attachement et d’affection de la part de l’adulte ne peuvent qu’être bénéfiques à l’enfant concerné du moment qu’ils n’altèrent ni la qualité de son accueil ni celle des autres enfants.    


Comment réagir ?
En prendre conscience et déculpabiliser. Rien de plus humain et naturel que d’éprouver des affinités et des préférences pour un enfant. Tant que ce ressenti est conscient, verbalisé et relativisé, les « risques » paraissent limités.  Le danger serait d’ignorer cette préférence et de ne pas savoir comment la gérer. Etre professionnel (de la petite enfance) c’est avant tout être en mesure d’analyser ses pratiques, ses émotions et ses ressentis dans l’intérêt des enfants accueillis. Difficile de faire l’économie d’un tel questionnement lorsque l’on accueille quotidiennement des enfants en bas âge.

En parler en équipe. Bien souvent, les autres membres de l’équipe identifient ce surinvestissement d’un enfant. Si certains n’y voient pas d’inconvénient, d’autres sont mal à l’aise, frustrés de cette relation duelle voire exclusive.  Aussi, que l’on soit acteur ou témoin de ce phénomène de chouchou, il importe de briser la glace et d’avancer ensemble. L’objectif n’est pas d’empêcher un professionnel d’éprouver un attachement particulier à un enfant, mais de l’aider à se réajuster et à en évaluer les effets sur l’enfant concerné, ses parents, l’équipe et le groupe d’enfants.  Certains professionnels, coutumiers du fait, cherchent à désacraliser ce phénomène du chouchou en l’abordant sous le ton de l’humour !  

Rester disponible pour les autres enfants. L’affection privilégiée ressentie pour un enfant ne doit pas affecter la qualité de l’accueil des autres enfants. Il importe de veiller à ne pas s’enfermer dans une relation exclusive et à conserver le contact avec l’ensemble des enfants. Si les préférences sont naturelles, elles devraient se manifester dans une certaine limite (éviter d’appeler l’enfant « mon chouchou », de ne lui adresser des compliments qu’à lui, de lui proposer les bras une majorité du temps, etc.)

Passer le relais, si besoin. Ne pas hésiter à passer ponctuellement le relais à un collègue, co-référent ou non, lorsque vous sentez que la relation devient trop enfermante ou étouffante. En revanche, éviter de changer l’enfant de référent (s’il s’agit de son référent) sous prétexte que leur relation est trop proximale. Un tout-petit a besoin de conserver ses repères humains pour s’épanouir dans un lieu d’accueil.

Article rédigé par : Héloïse Junier, psychologue en crèche, formatrice sur Les pros de la petite enfance
 
 
Passer le relais n'étant pas possible pour nous, il nous est cependant possible de venir échanger autour de ce thème lors des analyses des pratiques.
 

Amandine  25 janvier 2017  Assmat

Assistants maternels : une journée sur la qualité de l’accueil

Le 18 mars prochain aura lieu une grande journée de de réflexion, débats et échanges autour de la qualité de l’accueil chez les assistants maternels. En effet quand évoque cette profession on parle d’agrément, de formation, de salaire, de relations aux parents et rarement de ce que cet accueil individualisé peut apporter à l’enfant.  Et pourtant la qualité de l’accueil n’est pas l’apanage des crèches, on peut aussi en parler quand il s’agit de l’accueil individuel. Lui aussi a ses atouts et il en sera question au cours de cette journée nationale d’études et de professionnalisation organisée par l’Ufnafaam. Pour évoquer  ces questions  et montrer comment , par le biais de la professionnalisation et de la formation continue notamment, ce métier a évolué même si celles et ceux qui l’exercent ont peine à le faire savoir,  des experts  qui engageront un dialogue avec les participants : le sociologue Pierre Moisset, Claire Grolleau-Escriva , la présidente d’Ecolo Crèche qui évoquera le futur label écologique qui sera désormais proposé aux assistants maternels, la psychologue Cécile Bayard …Avec aussi une idée originale qui sera comme un clin d’oeil durant toute cette journée : des petites saynètes interprétées par la troupe de théâtre « La tête dans les cintres ».

En pratique
"La qualité de l'accueil chez un assistant maternel.Et si on en parlait ?" .Cette journée se tiendra le 18 mars prochain à Aubervilliers. De 9h à 17h30
  Tarifs : 20€pour les adhérents et 30€ pour les autres.
S’inscrire sur le site de l’Ufnafaam

 

Article rédigé par : C.L lesprosdelapetitenfance

Amandine   9 septembre 2016  Assmat

Bonne rentrée à toutes !

jeux figeacVive le mois de septembre où nous vous souhaitons une bonne reprise !

Amandine  17 mars 2016  Assmat

7e JOURNEES SPIRALE 2016 Formation à Toulouse

Les Journées Spirale, c'est la grande aventure de Monsieur Bébé !

Retenez cette date : 21, 22 et 23 septembre 2016 au Théatre National de Toulouse autour du thème "Est-ce vraiment si difficile d'élever les bébés ?"

Ces journées Spirale devraient être une nouvelle occasion de mettre en commun réflexions et expériences autour de l'accueil des parents et des enfants dont vous prenez soin...

Voici un lien où vous pourrez découvrir le programme

Spirale 2016

 

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